Le géant des jeux d’argent et des casinos – Las Vegas Sands Corp – a connu plusieurs bouleversements de taille à la tête de sa direction. Suite au décès de l’ancien PDG, Sheldon Adelson, à l’âge de 87 ans, le conseil d’administration a nommé Robert Goldstein comme successeur au fondateur de l’empire des casinos.
Le nouveau rôle de Robert Goldstein
Âgé de 65 ans, Robert Goldstein est un pilier historique du groupe puisqu’il a occupé divers postes à responsabilité depuis son recrutement en 1995. Sa nomination, en janvier 2021, n’est donc pas une grande surprise puisqu’il est un homme clé, au cœur des grandes décisions prises ces 20 dernières années.
Robert Goldstein occupe désormais le poste de PDG permanent avec des missions précises. Il prend en charge la direction stratégique du groupe. Il pérennise la politique de développement mise en œuvre par son prédécesseur. Il supervise également toutes les décisions commerciales visant à consolider les efforts de l’entreprise.
Pour l’aider dans sa tâche, deux nominations supplémentaires ont été faites. Deux cadres de longue date – Patrick Dumont et Randy Hyzak – ont pris du galon. Le premier passe du poste de directeur financier et vice-président exécutif à celui de président et chef d’exploitation. Le second, quant à lui, devient le nouveau directeur financier.
Un changement anticipé. Une histoire familiale qui perdure
Sheldon Adelson, le fondateur historique de Las Vegas Sands (LVS), était suivi pour un cancer depuis de longs mois. Il avait quitté toutes ses fonctions, au sein de son entreprise, il y a plusieurs mois afin de se faire soigner. Il est décédé suite à une aggravation de son état de santé.
Son décès ne change pas complètement la donne puisque LVS reste solidement aux mains de cette famille surpuissante dans l’univers des casinos. La veuve du fondateur, Miriam Adelson, reste l’actionnaire majoritaire avec 57 % des parts du groupe. Patrick Dumont est, quant à lui, le gendre de cette dernière. Les 3 postes exécutifs clés sont occupés par des personnes de confiance, qui ont su prouver leur valeur et leur expertise dans un business aux règles strictes et en évolution permanente.
La suite de l’empire avec Robert Goldstein
Que va devenir Las Vegas Sands avec l’arrivée du nouveau PDG ? Quelle va être sa stratégie face aux difficultés sanitaires actuelles ?
À l’instar d’autres industries du divertissement, les établissements LVS ont été impactés négativement par les restrictions liées à la pandémie de coronavirus. Malgré un léger regain d’activité, les résultats de l’année 2020 – aux États-Unis, Macao et Singapour – sont bien inférieurs à ceux qui précédaient cette situation exceptionnelle.
Il avait été envisagé, avant le décès d’Adelson, de revendre certains casinos à hauteur de 6 milliards de dollars en guise de couverture de trésorerie. Sans succès.
Robert Goldstein envisage de trouver des partenariats dans le secteur des paris sportifs. C’est un marché en plein boum, et qui ne connaît pas la crise. Deux pistes envisagées : la création d’une plateforme de bookmakers en nom propre ou le développement de ventes de licences d’exploitation auprès d’opérateurs du secteur. Si cette stratégie commerciale est actée, cela marquerait un premier changement de cap de poids.
En effet, Sheldon Adelson s’est toujours opposé à l’association de son entreprise avec le monde des paris sportifs. Principalement pour des raisons éthiques et morales, car cette activité lucrative peut être sujette à controverse. Pourtant, la pérennité de son empire ne doit-elle pas passer par l’émergence de nouvelles branches dynamiques et commercialement rentables.